Mon histoire ? Pathétique. C'est une histoire qui n'est pas digne de votre si précieux intérêt pour la pauvre et petite personne. Je n'ai d'ailleurs pas besoin d'attention. Je suis un pauvre type à la recherche de malheur et de terreur. Je suis comme ça depuis tout petit en fait. Tuer ne me fait pas peur. C'est même devenu un plaisir. J'aime le sang. J'aime le cri pitoyable de mes proies. J'ai sentir leur corps qui devient froid. Bref. Je suis né dans le Clan de l'Ombre. Je n'aime pas les autres. Ma mère est morte. Je crois. À vie est risible. Mais je nuis tellement fier de ce que je suis devenu. Un être froid et sans pitié. Dénué de cœur et d'amour. Mais je suppose que cela va dans la partie caractère, non ? Je m'en fou. J'ai tué un de mes frères quand il n'était en côté qu'un apprenti, et cela ne m'a fait ni chaud ni froid. C'est ainsi que je suis fait. Ainsi que je suis constitué. La vie nous réserve parfois des surprises...

"Il était à mes pattes. Le regard suppliant, il m'implorait de ses yeux azurs. Du haut de mon piédestal, je l'observait. Pour la première fois de la vie, mon regard n'était pas empli de cette haine brûlante qui me consume habituellement de l'intérieur. Cette petite flamme plein de rancœur ne brûlait pas dans mon cœur. J'étais vide. Entièrement vide. Jusqu'au plus profond de mon être, je ne ressentais rien. Pas de pitié, pas de tristesse, ni d'angoisse et encore moins de remords. Je n'étais rien. Plus rien. Et je ne voulais plus être quelqu'un. De toute façon, c'était irrémédiable, ce qui me restait de conscience venait de s'évaporer, et la patte qui retenait mon frère se souleva à peine pur qu'il chute sans espoir de vie possible.

Je suis resté ainsi longuement. Sans bouger. Simplement en regardant la silhouette sombre de mon parent, inerte, sans le moindre soupçon de vie. J'étais un monstre, c'était devenu une fatalité.